Parlons seins, poitrine et soutiens-gorges !

Booby-licious
Parlons seins, poitrine et soutiens-gorges !


Nos seins sont merveilleux ! Ses deux monts généreux accrochés à l’avant de la moitié de la population mondiale ne sont-ils pas tout simplement incroyables ? Il y en a tellement de différents, c’est fou : autant de femmes, autant de formes de seins ! Pour ma part, j’ai toujours été frustrée de ne pas voir grand-chose pointer devant moi... mais ça, c’était avant d’entamer mon troisième trimestre de grossesse ! Maintenant, les voilà qui se préparent à l’allaitement plus vite qu’un barman n’a le temps de servir une pinte un soir de fin de semaine de fête étudiante.

Quasiment toute ma vie, j’ai arboré un soutien-gorge bandeau bonnet A sans vraiment m’en offusquer, lorsque ma sœur cadette était dotée, elle, des deux plus beaux melons étiquetés GG que vous n’ayez jamais vus. Mon aînée, elle, avait le même A que moi, ce qui me valait de récupérer tous ses soutiens-gorges bandeaux. Quand venait une réunion familiale, mon neveu de deux ans aimait se lover sur la poitrine de ma sœur cadette... il appelait ses seins « les oreillers de ma tante ». Et je crois qu’il pensait sincèrement qu’elle avait deux coussins attachés à sa poitrine ! Nous avons cependant décidé d’attendre un peu pour lui révéler certains mystères féminins...


Les plus précieux derniers souvenirs de ma maman ont été d’admirer son style de « pirate » à un sein. Je me souviens d’elle positionnant dans son bonnet gauche la poche de silicone façon jelly mal ajustée, dissimulant l’immense cicatrice, pourtant bien présente, située juste en-dessous.
... Tout cela montre que les expériences des femmes qui m’entourent sont toutes différentes, alors que nous sommes pourtant bien issues du même sang.
Il n’y a jamais une situation unique. Au cours des dernières années, j’ai vu beaucoup, beaucoup, beaucoup de seins. Non, je n’ai pas eu de bouffées d’élans lesbiens pendant que je portais mon enfant à naître dans son huitième mois de vie, mais depuis que j’ai créé ma marque de soutiens-gorges de sport il y a trois ans, j’ai ajusté BEAUCOUP de soutiens-gorges à un grand nombre de femmes, qui, soit dit en passant, n’avaient pas forcément envie de se déshabiller dans une cabine informe de magasin ou dans un vestiaire froid de compétition sportive. J’ai vu beaucoup de seins, oui, c’est le moins que l’on puisse dire, et... autant de formes, autant de tailles et tant de questions, tant de problèmes, tant d’histoires... Je pense sincèrement qu’il y a beaucoup à raconter !

Maratona Rennes

Comme je l’évoquais, j’ai été confrontée au cancer du sein dans ma famille. J’ai perdu ma chère maman pirate il y a quinze ans. Elle n’avait que 47 ans. J’ai un peu honte, et c’est difficile pour moi d’avouer que j’ai commencé à vérifier mes seins chaque mois sous la douche pour détecter une éventuelle grosseur... il a quelques années seulement. N’avais-je pas la force d’affronter une éventuelle mauvaise nouvelle ?
Sûrement.
J’ai eu peur d’effectuer ce geste. J’étais pétrifiée même. Mais cette éventualité, j’y pense tout le temps. Je ne suis sans doute pas la seule à être effrayée de regarder de ce côté-là de mon corps. Combien de femmes vérifient leurs seins sous la douche ? Et surtout, combien ne le font pas ?
Je pense que nous devons commencer à penser à accorder un peu d’attention à nos chères poitrines. Nous devons leur consacrer du temps, les regarder, les toucher, les étudier sous toutes les coutures pour les connaître sur le bout des doigts. Alors, nous pourrons les comprendre et soupçonner que quelque chose cloche.

Maratona blog seins


Au cours des centaines et des centaines d’essayages de soutiens-gorges que j’ai effectués ces trois dernières années, j’ai été bluffée de constater qu’énormément de femmes de 40, 50, 60 ans n’avaient absolument aucune idée de leur taille. Cet air confus quand je leur tends un tableau des tailles, alors qu’elles me donnent celle d’il y a 5 ans, c’est-à-dire avant que leur ménopause ne survienne et qu’elles commencent juste à faire de la gym assidûment.
Si c’est le cas de l’ancienne génération, je parle des mères, des tantes, des
grands-mères, comment allons-nous alors accompagner les jeunes filles d’aujourd’hui, tout excitées à l’idée d’acheter leur premier soutien-gorge ?
Qui connaît la différence entre un soutien-gorge d’encapsulation et un soutien-gorge de compression ? Êtes-vous sûre que votre soutien-gorge de sport ou votre soutien-gorge quotidien vous sied parfaitement ? Qui peut expliquer les équations de Polytechniciens que sont les tailles de soutiens-gorges et que signifient réellement tous ces nombres sur une grille de tailles ? Il est absolument vital de commencer à parler sans tabou des seins et des soutiens-gorges.

 

Maratona bra fitting

Ma sœur cadette, alors adolescente, a eu honte de mettre les pieds dans une salle de sport pendant des années, jusqu’à ce qu’elle trouve un soutien-gorge de sport qui soit réellement compatible avec son double G. Pourquoi les filles, les jeunes mères, les retraitées, devraient avoir honte ou être empêchées de faire du sport à cause de leur poitrine ? Nous devrions TOUTES être fières de notre poitrine, quelle que soit leur taille ou leur forme, car elles nous aident à incarner le meilleur de nous-mêmes. Mais pour se faire, nous devons être informées sur notre poitrine et la manière de la soutenir. Alors, parlons haut et fort de seins et de soutiens-gorges !


Saurez-vous me retrouver sur cette photo ?!

 J'ai hâte de connaitre vos histoires et expériences sur ce sujet passionnant!

Merci à Isabelle pour son aide précieuse à la rédaction de cet article ;)

 

ENGLISH VERSION

Booby-licious

Let’s talk boobs and bras. 

Boobs are such a marvelous thing. These two juicy bumps attached to the front of half the population, isn’t that incredible? I mean, they’re just so varied. Unfortunately, personally speaking, I was blessed with next to nothing on my front. Well, that’s until recently as I enter my third trimester of pregnancy and they are filling up with milk faster than a barman can pour a pint on a busy Friday night in the pub. Pretty much my whole life, I've worn A cup bandeau bras without a second thought, which has no comparison (or logic) to my younger sister who was gifted with the two most juiciest watermelon double GG mamas you’ve ever seen. On the other hand, my older sister had the same A cup blessing as me, and basically all the bandeau bras were hand-me-downs . When we get together, my two year old nephew likes to rest his head on my younger sister’s chest, calling them “auntie’s pillows.” I think he actually thinks she comes with two pillows attached to her chest just for him each time she visits.  I guess we’ll explain the gift of womens breasts to him when he’s a bit older. 

 

My precious last memories of my mum were seeing her with her ‘pirate’ style one- boobed chest, as she threw on her bra and stuffed the left cup with a silicon wobbly jellyfish-like filet, disguising the long scar that was very much there underneath. And you see this just proves how the jubblies of the closest women in my life really differ when we’re all cut from the same crop.

 

I think we can all agree it’s never been a one-size-fits-all situation. Over the last few years I’ve seen ALOT of boobs. No, I haven’t had a burst of lesbian fun whilst I carry my unborn child into its eighth month of unborn life, but since starting my sports bra brand of three years, I have fitted a LOT of bras on a lot of women, who by the way mostly don’t care to whip off their clothes in a cold locker room during a sports event. I’ve seen a lot of boobs, to say the least, so many different shapes and sizes, and so many questions, problems, situations. My point is, there’s a lot to talk about. 

 Maratona Rennes

I have a history of Breast Cancer in my family. I lost my mum way too early to cancer when she was just 47 years old. And it’s so shameful (and difficult) for me to say it’s only been the last couple of years since I started to check my boobs each month in the shower for any uninvited lumps. Have I been avoiding this issue? Absolutely. I have been scared to check them, petrified in fact. And I think about it all the time, surely I’m not the only one afraid to look south. How many girls out there are checking their boobs in the shower, and more importantly, how many aren’t? 

You see, I believe we need to start giving some attention to our blessed chests. We need to take the time to look down at them, touch them, study them and get to know them, so we can understand what feels right, so we then know when something doesn’t. 

 Maratona blog seins

Over my many hundreds of bra fittings throughout the last three years, I can’t tell you how many women in their 40s, 50s and even 60s have no idea what their bra size is, that look of confusion when I hand them a bra size chart, as they unconfidently quote their bra size from five years ago, which was before their menopause hit and they started vigorously hitting the gym. My point is, if this is the case for the older generation, (i’m talking mums, aunties, grandmas), then what hope do we have educating the daughters excited to shop for their first bra? 

We really need to start talking more about boobs and bras. Who knows the difference between an encapsulation bra and compression? How do you know if your sports bra, or everyday bra is fitting correctly? Who can explain the Einstein equations that are sports bra sizing and what all those numbers really mean on a size chart grid? 

 Maratona bra fitting

My younger sister found it difficult to set foot in a gym for years as a teenager until she found a sports bra that was actually compatible with her double Gs. Why should girls, young mothers, pensioners, be ashamed or restricted to play sports because of their breasts . We should be proud of our chests whatever the shape or size, empowering us to be our best self. But in order to do that we need to be educated about it, about our chests, and how we can support it, literally. So let’s get  to the nitty ‘titty’ gritty and talk boobs and bras. 


Can you find me in this photo?!